Cogiter sans s'agiter !
Antispécisme, l’anti Véganisme !
Subversif l’antispécisme ? Laissez-moi rire ! Les végans ne devraient plus l’être au restaurant car ils pourraient choquer…  le père de « La libération animale » s’en inquiète et donne ce conseil surréaliste à ceux des antispécistes qui adoptent le végétalisme :
« I think it’s more important to try and produce a change in the right direction than to be personally pure yourself. So when you’re eating with someone at a restaurant, and you ordered something vegan but when it comes there’s a bit of grated cheese or something on it, sometimes vegans will make a big fuss and send it back and that might mean the food is wasted. And if you’re in company with people who are not vegan or not even vegetarian, I think that’s probably the wrong thing to do. It’d be better off just to eat it because people are going to think, ‘Oh my god, these vegans…« 
Peter Singer-
« Oh my god, these vegans..
C’est extrait d’un article rigoureux de Gary Francionne sur le « véganisme » versus Peter Singer, PETA etc. :
https://www.abolitionistapproach.com/peter-singer-oh-my-god-these-vegans/
En bref, l’antispécisme fait feu de tout bois.  Ses tenants ont d’abord opposé la rationalité de la théorie universitaire à la compassion trop intuitive du véganisme qu’ils ont longtemps dénigré. cette « rationalité » est toujours mise en avant mais aujourd’hui, ils se servent du mode de vie végane pour acquérir une légitimité « grand public » en faisant croire que l’antispécisme et le véganisme, c’est « du pareil ou même ». Manifestement, la raison pure à laquelle ils font appel depuis l’invention du « spécisme » en 1970, ne suffit pas à convaincre tous les amateurs de saucisses ou de gigot. In fine, la  « compassion » des véganes leur devient donc utile pour faire passer le message antispéciste.  C’est ainsi que dans toute bonne conférence sur la « cause animale », aux côtés d’un théoricien de l’antispécisme,  nous voyons souvent apparaître la toge et les sandalettes du bouddhiste honnête souvent végétarien. C’est l’occasion d’évoquer de belles valeurs et d’apporter (sans nécessairement le souhaiter expressemment) une caution au discours du premier. Les ravis de la crèche applaudissent à tout rompre… Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil ! Sauf que personne n’a compris le véganisme. De toute façon, ce n’est pas le thème de ce genre de grand-messe même si toutes les cinq minutes, on y parle de manger « végane » pour les animaux et la planète… tout en baratinant des slogans antispécistes. 
Hors ces grands moments de rassemblement, les antispécistes sont toujours désireux de préciser qu’ils sont avant tout « véganes » pour les animaux.
Cet « avant tout » est extrêment important  car il fait toute la différence avec ce qui caractérise le véganisme depuis ses origines. Un(e) végane l’est avant tout  « pour les animaux, les humains (la santé) et la planète (l’environnement) ! Le véganisme est une philosophie qui réunit l’éthique animale et la philosophie de l’environnement. Ouille… »environnement » est un mot qui fâche ! Pauvre Donald Watson ! Le fondateur de la Vegan Society et l’inventeur du terme « vegan », n’avait pourtant pas hésité à dire qu’il était heureux d’avoir joué « un rôle déterminant dans le lancement d’un nouveau grand mouvement qui pourrait non seulement changer le cours des choses pour l’humanité et le reste de la création (sic), mais aussi modifier les espoirs de survie de l’homme, pour beaucoup plus longtemps sur cette planète ».  Il considérait que la plus grande erreur de l’homme à travers l’histoire, est d’essayer de se transformer en carnivore et espérait à ses funérailles, les esprits de tous les animaux qu’il n’avait jamais mangé. La position éthique de la démarche est claire :
« Veganism denotes a philosophy and way of living which seeks to exclude — as far as is possible and practicable— all forms of exploitation of, and cruelty to, animals for food, clothing or any other purpose; and by extension, promotes the development and use of animal-free alternatives for the benefit of humans, animals and the environment. »
 
 Les animaux ne sont pas bien défendus en réalité avec l’antispécisme dont l’obsession : l’éradication de « la souffrance » passe par un vaste programme hétéroclite. L’argumentaire développé n’est pas le meilleur moyen pour interesser au véganisme. Surtout quand l’on commence à ergoter sur la sentience des uns et des autres afin de savoir ce qui peut être mangé ou pas ou pire, que l’on prétend que le lion doit arrêter de bouffer des gazelles. 
 
La logique de l’antispécisme mène très loin puis revient vite au point de départ : l’anthropomorphisme. Que les antispécistes en débattent ou pas, c’est leur problème mais qu’ils n’y mêlent pas le véganisme serait la moindre des politesses ! 
 
Le faux « végane » s’interroge et trie par rapport aux animaux déposés dans son assiette. Heureusement que le gourou est là pour apporter un peu de « logique »… Hé oui, difficile de se faire une opinion avec certaines bestioles ! Par exemple, on ne sait pas encore quels crustacés sont capables de jouer ou pas à la belote ! La réponse officielle : « pour les crevettes, mieux vaut s’abstenir dans le doute ». Ces antispécistes soucieux d’une alimentation selon les critères de la sentience, ne sont donc pas véganes mais font partie de la fameuse minorité exibée officiellement dans le mouvement antispéciste comme végane. Et lorsqu’ils troublent la quiétude de l’omnivore, ils sont présentés comme véganes radicaux (?) par les médias. Les autres antispécistes moins « radicaux » donc « gentils »,  ne sont pas plus véganes : 

Dans un article de décembre 2006 sur Dan Mathews de PETA, Mathews et l’auteur se sont rendus chez McDonald’s pour manger et l’auteur a demandé s’il était acceptable de commander un cheeseburger. Mathews aurait déclaré: « Commandez ce que vous voulez ». . . . La moitié de nos membres sont végétariens et la moitié d’ entre eux pensent que c’est une bonne idée.  « Mettons de côté que Mathews mange chez McDonald’s et demande au journaliste de commander ce qu’il voulait. Il proclame sans vergogne que la moitié seulement des membres de PETA est  » végétarienne « .  
(Et encore moins végane), Mathews lui-même a mangé un produit – le «burger végétarien »- que même McDonald ne prétend pas être végétarien étant donné qu’il   est cuit sur le même grill avec des produits carnés et manipulé avec des produits d’origine animale.

Extrait encore de 
https://www.abolitionistapproach.com/peter-singer-oh-my-god-these-vegans/
L’on constate enfin à la lecture des médias qu’il en ressort une polémique stérile où les humains se divisent en deux camps. Il y a celui des antispécistes se prétendant véganes et celui des détracteurs du véganisme qui ne lui opposent qu’une critique de l’antispécisme en réalité. Les uns et les autres se rejoignent pourtant sur leur individualisme forcené malgré leur dissension apparente. Et au milieu, les véganes vacquent à leurs occupations comme d’habitude… cela même si certains courbent l’échine sous la critique des antispécistes et promettent de mieux s’investir dans la propagande. 
 
Feu de paille ou dynamique de société ?
L’antispécisme pose comme critère de base au bonheur : la recherche du plaisir commune aux  humains et non humains. Dans un contexte où chacun est prié de croire à la société de consommation qui seule, est capable de procurer du bien-être, cela fait résonnance. Personne ne le conteste dans le camp d’en face qui  défend justement le plaisir de mastiquer son bifteck. Il suffit de lire une diatribe de Paul Ariès, le théoricien de la décroissance (cherchez l’erreur ?) et sacré contradicteur en chef en France du mouvement « végane ». Il est parti en croisade contre le fatras transhumaniste prétendument caché derrière le « véganisme ».  L’idée de ne plus avoir un morceau de vache dans son assiette, le rend peu soucieux d’exactitude puisque le véganisme et l’antispécisme ne sont pas une seule et même philosophie, il le sait pertinemment. De plus, il fait semblant de croire au concept de « viande heureuse » tuée de « façon heureuse », qui sera répartie sur les tables des pauvres comme des riches. La réalité le rattrapera tôt ou tard…
L’utilitariste versus antispéciste n’est pas plus lucide (ou honnête) dans sa démarche. Le discours officiel omet par exemple toute position qui serait dérangeante pour bien des personnes se croyant véganes au prétexte de leur adhésion à la théorie antispéciste. Cela notamment à propos de l’expérimentation animale qui n’est pas dénoncée en réalité dans l’antispécisme, et d’une attitude cynique face aux valeurs portées par le véganisme. 
 
De même, au lieu de se contenter du concept de « sentience » qui s’appuie sur des faits scientifiques indéniables, il semble aussi indispensable de faire tabula rasa !
C’est simplement dans l’air du temps…  L’antispécisme a pris naissance dans le contexte particulier des revendications et reconnaissances des groupes opprimés des années 70 et toute l’argumentation idéologique reprend bon nombre de pontifs propres à cette époque. Dans la continuation de la lutte pour abolir le genre chez les  humains, l’antispécisme propose en fait de ne pas s’arrêter en chemin. Apparaît aujourd’hui une crispation ultime contre la description du réel en mots, le langage écrit ou parlé est désormais considéré comme un motif d’oppression. 
Ci-dessous deux extraits de « La révolution antispéciste » :
https://www.puf.com/content/La_révolution_antispéciste

« La volonté de considérer une classification unique, hiérarchique, comme la classification scientifique est en soi totalitaire. Prise à la lettre, elle signifie que du point de vue scientifique, donc du point de vue de la réalité vraie, nous sommes une seule chose, notre espèce. La catégorie de base où je suis rangé résume la totalité de ce que l’on peut, scientifiquement, dire de moi. Si l’on connaît mon espèce, on connaît aussi mon genre, ma famille, mon ordre, ma classe et mon embranchement. (..) »

« (..) L’espèce, qui se veut le résumé de tout, ne représente en réalité rien de déterminé. Elle n’a la valeur cardinale qu’on lui donne que parce qu’elle est la clé du système idéologique qui l’accompagne. Au niveau de la vie quotidienne, on pourra continuer à appeler un chat un chat, mais aussi une grenouille une grenouille, un ver un ver et un arbre un arbre. […] Mais [mon chat] Ek par exemple, chat ou pas, je continuerai à l’appeler Ek. Et à souhaiter que vienne le jour où les individus seront simplement ce qu’ils sont, avec leur histoire et leurs histoires, avec leurs désirs et leur vie, sans être « d’abord » quoi que ce soit « .

 Moi-même, je voudrais être un coquillage.  Enfouie dans le sable au fond de la mer, je ne serai plus obligée d’entendre un discours où transparaît l’aspect thérapeutique de l’antispécisme… Le petit canard antispéciste qui a du mal à se transformer en cygne, ne veut plus entendre parler ni de canard ni de cygne. 
 
En réalité, cela fait longtemps que les scientifiques ne croient plus à une échelle de l’évolution où les deux pieds sur le dernier barreau, l’être  humain se gargarise de ses prouesses. Nommer et décrire ce qui caractérise un groupe réel d’individus (l’espèce), n’est pas une entreprise de hiérarchisation et n’empêche pas la reconnaissance d’une multitude de personnalités distinctes au sein de celle-ci. Et point d’extême importance : cela n’empêche pas non plus d’en reconnaître les limites dès que l’on s’avance plus avant dans les catégories taxinomiques.
 
Pour en savoir (un peu) plus sur ce sujet justement, un article très intéressant sur :
http://www.matierevolution.fr/spip.php?article3394
 Extrait : « On croit souvent qu’il serait facile de distinguer l’animal du végétal et que l’immobilité de la base du dernier et son fonctionnement chlorophyllien par exemple seraient des critères simples permettant d’opposer de manière diamétrale les deux domaines, encore appelés faussement le « règne » végétal et le « règne » animal… Tout cela est en réalité parfaitement dépassé dans les études scientifiques contemporaines. ll y a bien opposition entre végétal et animal mais c’est une opposition dialectique, comme dans toutes les « évolutions » du vivant… comme nous allons tenter de l’exposer. (..) »
Où l’on constate par exemple que les études scientiques contemporaines ne s’inscrivent pas dans un système idéologique en réalité.  Ce qui n’est pas le cas des antispécistes justement qui eux, font une séparation nette entre le règne animal et végétal, cela sans compter leur intérêt exclusif pour les animaux dits « supérieurs ». 
Les raisons évoquées, se résument à des comparaisons ridicules, au prétexte que le végétal n’a pas d' »intention » ou qu’il serait immobile. Ce qui est faux. Cette assertion se base sur notre propre perception du mouvement. S’il est vrai que nul besoin de la science pour comparer le ressenti du chat et de la pomme de terre lorsqu’ils sont tous deux balancés dans un four, il n’y a pas de quoi ricaner sur le vaste sujet de la recherche à l’égard du végétal. 
 
Ne pratiquant pas la photosynthèse, les véganes  font bien sûr appel au végétal pour se nourrir, et sans état d’âme. Seuls les légumes racines et les graines germées peuvent toutefois « nous le reprocher » formellement !  De toute façon, les véganes respectent le Vivant dans son entièreté… en consommant moins de végétaux que les animaux destinés à nourrir les omnivores. Argumentation d’ailleurs récupérée au passage par les antispécistes…  
 
Lorsque pour se défendre face à la mauvaise foi du « carniste » (l’injure préférée de celui qui se fait traité de »brouteur d’herbe ») un antispéciste se permet des jugements préconçus à l’aide d’exemples qu’ils croient scientifiques, cela met mal à l’aise le végane plus humble. 
 
Ce dernier a de bonnes raisons car (..)

« L’un des points qui montrent le caractère dialectique de la relation végétal/animal est l’existence de multiples interactions constructives entre ces deux domaines « opposés »… Il est bien connu que nombre d’espèces animales et végétales vivent en interaction permanente et qui sont aussi nécessaires aux végétaux qu’aux animaux… En étudiant par exemple le monde végétal et celui des insectes, il apparaît presque évident que leurs vies sont intimement liées et inter-dépendantes. Il y a eu coévolution des plantes et des animaux.« 

http://www.matierevolution.fr/spip.php?article339
 
Concernant la recherche du plaisir commune aux êtres sentients, c’est une chose entendue par tous. Cependant à l’ère de l’Anthropocène, est-ce la piste à suivre pour notre espèce ? Il est permis d’en douter fortement… 
 Ne pas nuire autant que faire se peut » en tant que végane, c’est la seule ligne de conduite dans une démarche biocentriste (écocentriste à terme). On peut la résumer par la boutade (ou la mise en garde) de Bernard Shaw :
 » Ne fais pas aux autres ce que tu voudrais qu’on te fasse. Ils n’ont peut-être pas les mêmes goûts que toi. 
 
Oh mais pourquoi s’inquiéter ? 
Déjà, apparaissent des papiers où l’antispécisme prétend aussi défendre les animaux, les humains… et la planète ! Hérésie ou plutôt une vaste fumisterie ? 
 
Les antispécistes militants avec le coeur, propagent ce genre de fariboles grâce à un gloubi goulba entre antispécisme et véganisme, ils y croient dur comme fer. En revanche, les intellectuels militants avec « la raison » sont eux plus rigides à propos de leur théorie messianique qui va jusqu’à proclamer éthique :  l’interventionnisme ou le refus de la prédation entre les non humains eux-mêmes. Vaste programme qui permet de rajouter les carnivores à la déjà longue liste des animaux considérés comme « nuisibles ». 
 
Qu’importe l’origine de la souffrance, « si on veut sauver les animaux des abattoirs et des élevages, on devrait de la même façon, sauver les animaux dans les espaces naturels », maintient Thomas Lepeltier. Et dé-sanctuariser la nature. A la question soulevée « faut-il sauver la gazelle du lion ? » il répond, en substance, par l’affirmative. Dans cette optique, la lionne n’agirait plus comme un simple prédateur, mais comme « une tueuse en série », relève-t-il. « Il faut alors intervenir pour l’empêcher de nuire », continue le chercheur.
 
https://www.lesinrocks.com/2018/02/22/idees/idees/quest-ce-que-lantispecisme/ 
 
Après le communisme qui prétendait rééduquer les humains récalcitrants, place à l’antispécisme qui va faire bouffer des boulettes véganes même aux carnivores stricts comme les chats par exemple… 
 
Rien n’a encore été inventé pour les araignées croqueuses d’insectes divers ou les phoques si mignons mais carnivores tout de même… Bon courage et bien du plaisir ! 
 
Il n’est pas étonnant alors que des humains amateurs de bifteck se croient investis eux aussi d’une mission en refusant le diktat imposé de l’extérieur. Au motif de leurs petites canines mais surtout parce qu’ils ne savent plus confectionner des repas sans « produit » issu d’un animal, ils considèrent faussement le végétalisme comme une violation de « leur nature ». Heureusement que le caddie permet de se fournir en mammouth au supermarché ! Si la lance n’avait pas été remplacée par la carte bleue, il n’y aurait aucune protestation aujourd’hui. En fait, les antispécistes leur fournissent le bâton destiné à battre les véganes quand ils proposent en plus de remplacer la viande non par des protéines végétales mais par des substituts issus de cellules souches de bovins avec invention de faux sang comprise. 
À méditer :
History of Vegetarianism
Native Americans and Vegetarianism

This article first appeared in the Vegetarian Journal, September 1994, published by The Vegetarian Resource Group
By Rita Laws, Ph.D.
https://ivu.org/history/native_americans.htm
En bref, soit l’on est en accord avec les idées et les préceptes propres à l’antispécisme soit l’on est en accord avec la philosophie végane. Les deux « en même temps », c’est peut être une attitude à la mode cependant elle est incohérente sur le fond. Comme des perroquets pourtant, de nombreuses personnes se croyant sincèrement véganes, répètent tous les slogans antispécistes qu’elles entendent. À un moment, il faut se réveiller et aller au-delà des formules simplistes en se plongeant vraiment dans l’étude de la théorie dite de l’antispécisme. Cet effort permet de décider en toute connaissance de cause de ce que l’on choisit de défendre… 
Euh non, il faut être honnête ce n’est pas si aisé en réalité !  Pour chaque annonce fracassante d’un « intellectuel » antispéciste qui sera remise en cause, il y aura une réponse circonstanciée d’un autre « chercheur » antispéciste dans le but d’expliquer patiemment que le premier n’a pas voulu dire ceci ou cela. L’antispécisme « ce n’est pas ça », ce n’est jamais ça en fait… tant les sensibilités sont différentes. Peter Singer le père de « La libération animale », déraille sur l’eugénisme mais au final, il est bien timide sur l’expérimentation ou l’exploitation animale. D’autres auteurs professent le respect de la personne humaine handicapée et ne s’intéressent qu’à la défense des animaux dits sentients tout en ayant cependant une sensibilité qu’on peut encore nommer : « écologiste ». 
D’autres encore, conchient carrément sur les écosystèmes et voudraient un gène pacifiste sur les grands prédateurs qu’ils voudraient voir modifiés génétiquement. Quand cette positione est dénoncé, il y a un toujours un antispéciste qui veille au grain et qui répond que le message a été mal compris. De fait, les véganes, objets de la vindicte de Paul Ariès, le pastoureau des vertes prairies où paissent des « viandes heureuses », comprennent son épuisement. 
Normal qu’il perde les pédales ! Il brandit l’accusation de transhumanisme et paf aussi sec, un papier antispéciste dénonce quoi ? Le transhumanisme pardi ! il est aussi possible de trouver un article où le même intellectuel antispéciste rejette l’humanisme en tant que système oppressif. . L’intéressant dans l’histoire, n’est pas la réaction sanguine d’un Paul Ariès mais bien ce côté caméléon de l’antispécisme. D’autant que certains de ses théoriciens ont l’art de se cacher derrière le véganisme dans les coups durs….
Afin de paraître sérieux en France (patrie des cartésiens), il apparaît crucial d’évoquer au moins une fois l’antispécisme dans toute étude ou/et bouquin consacrés à la cause animale, c’est présenté comme une évidence mais le résultat n’est pas convaincant. Les polémiques ne sont que digressions afin d’éviter les vrais sujets qui fâchent. D’autant que les élucubrations ou positions diverses assumées ou pas au sein de la mouvance antispéciste, sont facilement contestées par les tenants d’un monde qui se meurt. Ceux-là, désireux de faire reculer l’inéluctable, entretiennent de faux débats afin de nier le bien-fondé d’un changement de paradigme. Une transformation qui ne viendra pas en réalité de l’antispécisme dont la vision étriquée du monde bafoue parfois notre intuition morale. La balance de boutiquier entre les « intérêts » des uns et des autres associé au pathocentrisme, c’est du pain béni pour les contradicteurs.
Parce que les humains sont des agens moraux, il est bien sûr judicieux de dénoncer et de réclamer la fin de la souffrance qu’ils infligent intentionnellement aux non humains. Par contre, il est aberrant de vouloir imposer à ces derniers le même devoir au prétexte qu’ils sont des êtres sentients. 
En outre, la logique du raisonnement antispéciste se réclamant de ‘intérêt à vivre de chacun selon un mode binaire : souffrance/plaisir, est extrêmement réductrice. La théorie tient en une phrase fondatrice  émise par Singer dans son livre sur la libération animale : 
« La capacité à souffrir et à éprouver du plaisir, est par contre une condition non seulement nécessaire mais aussi suffisante pour dire qu’un être a des intérêts- il aura au strict minimum un intérêt à ne pas souffrir ».
Qui osera dire aux antispécistes tout simplement : 
Cela ne suffit pas à justifier la mise en coupe du monde sauvage !
Animaux, humains, végétal… dans le véganisme, pas d’ostracisme ! Les véganes le sont pour la planète et tout ce ce qui s’y trouve. À leurs yeux, la Nature n’est ni belle ni odieuse, ils en font partie tout en l’observant de côté, c’est le  drame des humains mais ils font avec… ils considérent comme juste une action qui n’exploite pas les animaux tandis que l’antispéciste poursuit un but messianique : l’éradication de la souffrance des animaux sentients…  ceux-là peuvent être néanmoins exploités si leur bien-être est prouvé. Concernant les animaux humains non homologués sentients, eux se voient refuser le statut de « personne ». La messe est dite…