Covid-19 et voyage en voilier
Covid-19 et voyage en voilier

Covid-19 et voyage en voilier

Un drapeau jaune peut en cacher un autre !

La réglementation et la pratique

Le drapeau jaune des bateaux n’est pas celui plus récent des plages signalant un peu de mauvais temps pour la baignade. Il fait partie d’un ensemble destiné à communiquer sur l’eau : un code international que chacun est censé connaître. Cela même si la radio VHF est très pratique aujourd’hui, nous sommes obligés en voilier de le hisser à l’arrivée en contrée étrangère afin de nous signaler aux autorités. Impossible de le remiser au placard tant que les formalités d’entrée n’ont pas été remplies. Elles peuvent être rapides ou nécessiter plusieurs étapes parfois ardues voire ubuesques selon le pays, et il y a intérêt à procéder dans les règles pour éviter tout souci.  Il faut bien des petits désagréments pour compenser le plaisir de se déplacer sans « bouger » de  sa maison. C’est le prix à payer de ce paradoxe lorsqu’on ne voyage pas avec un billet d’avion en poche mais en naviguant sur son bateau. 

Un règlement maritime international dont il est facile de comprendre le bien-fondé ! Autrefois symbole de quarantaine, ce drapeau jaune ne flotte pas longtemps à notre époque. Sa présence signifie seulement au gabelou passant par là et qui fait son travail de surveillance, que la paperasserie est en cours ou va être faite dès que possible. Hors week-end, il suffit généralement de quelques heures à terre pour la remplir. Dans l’Union Européenne et zone Schengen, le drapeau jaune n’est plus d’actualité puisque les frontières ont été effacées pour les ressortissants des pays membres. De là, à croire qu’il n’est pas obligatoire de se signaler aux douanes lorsqu’on arrive en Guyane par exemple avec un bateau espagnol ou même français, il n’y a qu’un pas. Et pourtant… ! Il appartient à chacun de se renseigner quant aux détails et subtilités concernant l’obligation du drapeau jaune mais l’on constate de plus en plus souvent son omission. C’est dommage car il fait partie d’un patrimoine maritime historique et reste nécessaire. Comme s’il n’était que le témoignage inutile d’une tradition disparue, certains employés de shipchlander (magasin dédié au nautisme), s’étonnent déjà parfois si d’aventure, vous en recherchez un. Cependant avec la pandémie, il risque fort de revenir au goût du jour y compris dans la zone Europe. Si vous n’avez pas de tee-shirt jaune pour vous en confectionner un, il est temps de passer commande. Cette fois, la quarantaine, la vraie de vraie, nous pend au nez.  

Et sans que cela interpelle – à ma connaissance : aucune organisation internationale, pas même l’OMI n’a produit de papier à ce jour sur le sujet- tout pays peut en décider la durée dans son coin et c’est son droit, ne l’oublions pas. C’est dire la panique ! Ici, trente jours renouvelables au mouillage, ailleurs pas de quarantaine mais expulsion radicale. Parfois  il est tout simplement interdit d’accoster jusqu’à nouvel ordre malgré une quatorzaine obligatoire. Cela dépend en fait de l’hystérie du moment, souvent heureusement atténuée par le bon sens des autorités confrontées sur le terrain aux réalités escamotées dans une loi d’urgence ou un décret maladroit ! En cette période de coronavirus si contagieux, des paquebots remplis de passagers sont condamnés à errer comme le Hollandais Volant tandis que des voiliers, lorsqu’aucun refuge naturel n’est possible, sont  obligés de forcer le passage dans un port en principe interdit afin de se mettre à l’abri du gros mauvais temps. Un cas de force majeur prévu normalement dans la législation mais le droit maritime est de plus en plus malmené ou mal interprété localement. 

https://www.afcan.org/dossiers_securite/port_refuge.html
Les raisons sont nombreuses et plus anciennes que la crise due au coranovirus. Cargo ou voilier ? Dans les deux cas, il s’agit bien de « navires », (l’appellation « bateau » est réservée à la navigation fluviale) mais il est évident que les voiliers ne peuvent subir de façon identique, les nouvelles mesures prises au pied levé. Rappelons encore que les voiliers dit de « plaisance » ne sont pas des navires marchands ou de passagers. De même, la situation des « navires de plaisance professionnelle » n’est pas identique à celle des navires de plaisance « à usage personnel ». Plus encore pour ces derniers, il faudrait prendre en compte leur capacité limitée en matière de réserves de nourriture et d’eau (surtout après une traversée), et plus exposés à la houle et au mauvais temps, ils ne peuvent souvent se contenter des mouillages destinés aux cargos ou aux grands voiliers. Cependant rien ne change en l’état, ils dépendent pareillement du bon ou mauvais vouloir local. L’honneur des États côtiers est mis à mal sur la place publique à cause de la pandémie de Covid-19, une maladie qui fait grimper aux rideaux les dirigeants de la planète. Cette crise expose aussi la fragilité de la situation des nomades des mers 
 

Pas de consensus, sauve qui peut avec le coronavirus !

C’est la foire ! La bricole ! 
La tradition s’en était allée déjà, remplacée par les règlements des marinas destinés aux plaisanciers,que l’on peut mettre dans des cases y compris au bout du monde. Un tri s’opère maintenant : certains n’ont que des ressources intérieures où puiser l’esprit de débrouillardise quand d’autres préfèrent s’économiser cet effort grâce à leur compte en banque. Le bateau est « mis au garage » sur place ou placé s’ils le souhaitent dans un cargo qui le ramènera « à domicile ». Cette  drôle de façon d’envisager le voyage soi-disant au long cours, étonne de moins en moins. Il n’y a plus de dignité ! Eux-mêmes ont ordre de rentrer dare dare au bercail et s’y soumettent avec application tant l’effroi est grand. Avec un peu de chance, l’année prochaine, ils vendront leur voilier qui ne représente au fond qu’une activité touristique parmi d’autres. Ainsi, à l’instar de tous les adeptes des agences de voyage ou de la résidence secondaire sous des cieux exotiques, le plaisancier a les mêmes craintes et la même hâte à retrouver au plus vite sa villa, ses pantoufles et un système de santé performant. Le vagabond des mer, pareillement, « le voudrait bien » mais « il ne le peut point », et le chanter à tue-tête comme Annie Cordy dans « La  bonne du curé », ne lui sert à rien. Quelle chance ! Cela l’oblige à vivre vraiment ce pourquoi il est sur l’eau… 
Coronavirus ou pas, beaucoup s’en sortent très bien généralement car l’habitude d’anticiper est un second réflexe pour les gens de mer. Cependant quelques uns, sont en mauvaise posture actuellement parce qu’ils ne sont pas au bon endroit au bon moment. Ce n’est pas un manque de prévoyance mais la faute à « pas de chance ».  Après une traversée de plusieurs jours ou semaines, ils ont découvert herbélués un monde bouleversé à leur arrivée.  Si aux Antilles françaises ou en Europe, le confinement est facile à vivre à bord, il n’en va pas de même dans d’autres coins du globe. Et pour tous, il faudra bien penser au « jour d’après » car le voilier tributaire des saisons de navigation, n’est pas un camping-car. 
« Tant pis pour eux, ils n’avaient qu’à pas partir » diront des aigris à la courte vue, calfeutrés en quatre murs. Sauf que dans notre pays, la situation n’est pas plus enviable pour les bateaux « revenus » ou en attente de (re)partir et sans port de stationnement. Obligés de se confiner dans un port ou à sec sur un chantier parce qu’ils étaient en train de faire des travaux à bord, ils rongent leur frein ! « Tant pis pour eux aussi, ils n’avaient qu’à  vivre comme tout le monde » rétorqueront toujours les idiots du Muppet show. La méfiance à l’égard de tout ce qui échappe à un mode de vie « conforme », est accrue en période de crise. Une position qui laisse penser que l’indifférence envers la dénonciation du système de santé par le personnel hospitalier il y a peu encore avant l’épidémie de Covid-19, participe des mêmes réactions déléitères à l’endroit de toute initiative hors des clous. 
Pour les ronchons atomisés qui ne se mobilisent qu’au coup de sifflet, le seul moment d’humanité se compte en minutes à partir de 20 h lorsqu’ils sortent sur leur balcon pour taper dans les mains. Ils remercient aujourd’hui les soignants quand hier, ils s’en fichaient royalement, et n’ont pas d’autre horizon qu’une vie dont les standards doivent s’imposer à tous puisqu’ils ne rêvent à rien pour eux-mêmes. 
Bien évidemment, les aigris à la courte vue ne sont pas uniquement terriens. En ce moment de coronavirus où les journalistes, écrivains et people nous racontent leur confinement à longueur de pages (ridicules) dans les journaux, il y a aussi sur l’eau une catégorie d’indécents qui s’expriment sans craindre de paraître des privilégiés : une engeance égotiste qui se répand malheureusement dans les ports depuis que l’électronique permet à n’importe qui de faire de la « voile » plutôt que de s’acheter une deuxième ou troisième résidence secondaire.
Ceux-ci postent généralement des vidéos où ils chialent sur leur confinement à deux en nous expliquant péniblement combien « c’est plus difficile à vivre » (sic) sur un bateau de 14 m que dans une maison. Le summum est atteint lorsqu’ils précisent qu’ils n’ont « rien d’autre à faire que regarder des films » (resic) sur le grand écran de la téloche accrochée en haut du carré. Plutôt que de compatir au malheur de ces extra-terrestres et leur « rêve brisé » de tour du monde , les familles prisonnières dans les barres d’HLM et au chômage technique pour cause de pandémie, leur distribueraient bien quelques baffes en réaction.

Et le droit dans cette folle histoire ?

Hormis l’exposition au grand jour de la fracture entre la recherche médicale droguée aux essais randomisés et la médecine réactive de terrain qu’on peut qualifier de réelle, la pandémie est gérée chichement, vaille que vaille et de la seule façon connue par les pleutres en mal de totalitarisme. Décrets, arrêtés, ordonnances… tout s’empile façon « flux tendu » dans le « règlement intérieur » de l’entreprise France. Y compris en douce pour ce qui n’a rien strictement rien d’urgent mais qui pourrait créer une polémique en période normale, et c’est bien pratique pour le Directeur général. D’autant qu’en Idiocratie encore et toujours, les seuls à être incapables de faire du télétravail, sont fort justement les membres du Conseil constitutionnel car ils se sont eux-mêmes donnés l’autorisation de mise à l’arrêt. 

 

Tout va bien …  C’est pour la bonne cause !

 

Il n’y a plus qu’à battre sa coulpe car les juristes sont confinés ou en manque d’oxygène. 

Ah non, quelqu’un là-bas, bouge encore et demande d’avance qu’on l’excuse pour sa mal pensée :  

Note complémentaire sur l’illégalité du décret n° 2020-260 du 16 mars

Par Julien Boudon, professeur de droit public à l’Université de Reims, Doyen de la Faculté de droit et de science politique  

 

Ouf, ils ne sont pas tous perdus, ici aussi ça bouge : 

Obligations étatiques de protection de la santé face au risque global de pandémie : ce que dit le droit international

Par Sarah Cassella, professeur de droit à l’Université du Mans, co-directrice du Themis-UM, membre associé du Centre Thucydide de l’Université Panthéon-Assas  

 

Actuellement, pas de cadeau ! C’est la course à l’échalotte dans la coertition ! Face à l’ennemi inconnu, il faut trouver quelqu’un à punir pour évacuer sa frustration, et surtout faire oublier son incurie. Par idéologie, on n’a pas voulu voir la menace aux frontières de notre pays restées ouvertes au virus mais sans aucun remord, on a enfermé les enfants chez eux entre quatre murs avec interdiction d’aller au parc ou à la plage.

Le syndicat des jeunes médecins voulait d’ailleurs la prison totale pour eux et leurs parents. Ah la fougue radicale des frais émoulus de la fac ! On l’a échappé belle… Tout ce qui pourrait laisser croire qu’on s’amuse en période de coronavirus virulent est durement sanctionné. Le pire étant l’incertitude quant à l’état d’esprit du pandore chargé de contrôler l’attestation dérogatoire de déplacement : un papier vague en fait car soumis à interprétation. Cet état de fait  ne protège donc pas de l’arbitraire bien connu en période de crise et de stress. La volonté au plus haut niveau d’introduire ce type de dérive, est révélateur d’un manquememt assumé. Il est toujours temps ensuite de préciser par exemple que la fouille d’un sac de courses n’est pas légale. Le mal est fait. La terreur s’est installée. Les abus sont malheureusement possibles dans les deux sens. Lui-même (ou elle-même) sur les dents parce que sans protection, n’est pas toujours enclin(e) à la bonhommie surtout si juste avant, il (ou elle) a été insulté(e) voire attaqué(e) par un ex-futur-probable- potentiel- délinquant (on ne le saura jamais car l’ordre est de faire profil bas dans ce cas). 

Du coup, la personne qui va nourrir des chevaux ou s’acheter une boite de Tampax peut recevoir une amende au même titre que le bourrin sur deux jambes, qui organise en bon irresponsable, une fiesta entre copains, malgré le confinememt obligatoire. 

Une date de naissance manquante sur une attestation dérogatoire de circulation faite par l’employeur et hop, l’employé se retrouve avec une amende de 135 € malgré la présentation de sa carte d’identité. Son PV rejoindra encore les statistiques erronées de « non respect du confinement » ! Au même moment, on autorisera des « jeunes gens«  à balancer en toute impunité des coups de mortier sur la police. Une police peu glorieuse par ailleurs lorsqu’elle est lâchée sur des manisfestants opposés à la politique gouvernementale. Soumission dans un cas, répression féroce dans l’autre ! Destinée à n’être qu’un vulgaire sac de frappe pour désoeuvrés des cités qui n’hésitent pas non plus à brûler les véhicules de service avec ses occupants, ou  milice sans cervelle au service d’un pouvoir aux abois, c’est le déshonneur à chaque fois qui grandit !  Un coup de Taser sur une femme enceinte et tout le monde en oublie peu à peu les services que la Police de par ses missions, rend par ailleurs à la population.

Les honnêtes gens ont peur et se soumettent aux contraventions, cela même si certaines sont aberrantes. Pour autant ils n’en pensent pas moins. La frustration est partagée tandis que s’accélère la domestication de l’humain  avec l’ajout de nouvelles technologies comme les drones à la voix métallique dont l’injonction est menacante :   » Restez chez vous » ! Bien que muni du laissez-passer en zone libre, chacun doit se sentir coupable de ne pas être enfermé à cet instant, un privilège temporaire dont on peut être vite dépossédé à cause d’une case mal cochée. Après les mesures inadéquates contre le terrorisme, voici celles toutes aussi maladroites contre le coronavirus mais permettant d’asseoir un totalitarisme de moins en moins « doux » qui ne fait pas que vous rappeler à longueur de temps comment vous laver les mains ou vous moucher… Pour votre prochaine gastro, soyez assurés que le gouvernement ne vous fournira pas le rouleau de papier mais osera imaginer vous prodiguer des conseils jusque dans les toilettes ! Déjà, il sait ce que vous devez penser et fait pour vous aider, d’office le tri des bonnes informations vers lesquelles vous devez vous diriger, en faisant la chasse aux médias indépendants.

Dans ce monde là qui profite de tout malheur pour restreindre la liberté et la faculté de raisonner, l’intelligence devient souffrance quand elle refuse le conformisme. Les nomades sur l’eau ou terriens, ont plus de mal encore à échapper à la bureaucratie du Château avec les interdictions d’accès à de très grandes portions du territoire (zones de navigation, de randonnée, de promenade voire plus)

Maintenant, les drones sillonnent donc le ciel et nous sermonent. On nous vante le modèle asiatique notamment chinois et ses citoyens à l’esprit si discipliné… On se moque de ce qui se passe vraiment en Chine pourvu qu’on y fabrique à moindre coût et que les ouvriers se tiennent à carreau. Quelle horreur !
 
Les mesures prises  au niveau des régions, départements et communes viennent amplifier le sentiment d’insécurité quand elles se surajoutent de manière folle aux décisions étatiques : interdiction de se déplacer au-delà de 10 m de chez soi, de s’arrêter pour faire une photo, de se reposer sur un banc, ou encore l’imposition d’un horaire pour faire du sport et l’obligation de n’acheter que des choses dites utiles (liste à la discrétion de la personne dépositaire de l’autorité qui verbalise et du maire parfois qui donne des consignes fort précises). 
 

L’auto-contrôle permanent qui nous est demandé, mène vers une société maintes fois décrite dans les romans d’anticipation. Pour exemple, si l’on rencontre si peu de Chinois (venant de Chine) en voilier, la raison en est simple puisque tous ne sont pas autorisés à circuler hors des frontières. La liberté de naviguer sera-t-elle pour nous aussi dans le futur, suspendue à un « bon comportement » envers notre gouvernement ? Nous voilà au tournant du chemin avec la pratique si aisée des nouvelles techniques de surveillance de masse ! Ce qui était dénoncé il y a dix ans à peine, est désormais installé aux quatre coins des rues sans que pour autant, la criminalité ait baissé. Après la bulle internet, cet autre nouveau marché est en train de se créer peu à peu et grignote notre intimité. Ce serait dommage de s’en priver n’est-ce pas surtout quand la 5 G est là toute prête pour faciliter cet usage ! 

On nous dit que ce n’est pas grave puisque on distribue nous-mêmes nos données à tout va. 

Certes, elles sont utilisées, et pas seulement pour la publicité :

https://blog.digimind.com/fr/insight-driven-marketing/12-benefices-essentiels-de-la-surveillance-de-twitter-en-strategie-social-media-part-2

En bateau par exemple, on y consent pour notre sécurité et l’on en redemande d’ailleurs. Sauf qu’inonder de notre propre chef, les réseaux sociaux avec toutes les histoires liées à notre vie privée, n’a strictement rien de commun avec ce que l’on nous impose de l’extérieur.  

Pas sûr que les nomades des mers en sortent indemnes 

Les plaisanciers interdits de plaisance

Quant à la question des plaisanciers interdits de « plaisancer » :  la catégorie des gens qui naviguent sans être payés pour ça, tout le monde se moque de la validité du décret afférent au vu du contexte ! Si les professionnels sont dans le flou, que dire des autres  ! En état de sidération, il nous faut subir, culpabiliser et se fouetter avec vigueur dès que la raison nous assaille. Les médias racontent en boucle les mêmes choses contradictoires et nous saoulent… Le mal de tête est pire qu’après avoir bu une bouteille de vin rempli de sulfites… Il faut beaucoup chercher pour glaner quelques maigres informations officielles en rapport avec la mise en carafe subie par les voileux . 
 
Pour la façade atlantique, les renseignements sont sobres pour ne pas dire moins. 

https://www.premar-atlantique.gouv.fr/communiques-presse/lutte-contre-la-propagation-du-virus-covid-19-rester-chez-soi-c-est-sauver-des-vies-ne-sortez-pas-en-mer

Pour la Méditerranée, chaque question obtient une réponse précise sauf une… devinez laquelle !

https://premar-mediterranee.gouv.fr/dossier/covid-19-faq-sur-l-application-de-l-arrete-37-2020 

La voici :

Q15 : Je vis à bord de mon voilier, au mouillage en rade de Villefranche. Suis-je autorisé à rester au mouillage ?
R : Conformément aux dispositions de l’article 2 de l’arrêté préfectoral n° 37/2020 du 20 mars 2020, les navires de plaisance ne font pas partie de ceux autorisés à mouiller, quel que soit le pavillon arboré (français ou étranger). Vous êtes en infraction depuis le 20 mars 2020 et devez donc quitter au plus vite votre mouillage pour rejoindre votre port d’attache en France ou à l’étranger conformément aux dispositions prévues aux articles 4 et 5 de l’arrêté préfectoral n° 37/2020 du 20 mars 2020.

Pour rappel, le « port d’attache » accroché en deux lettres peu après le nom de notre bateau à l’arrière, n’a qu’une signification administrative :  quartier maritime (port) où il est immatriculé. La notion de port d’attache est donc à entendre ici comme port de stationnement sauf que personne  n’est obligé de prendre une place dans un port et de s’y enterrer à l’année pour faire des sorties le week-end ou pendant les vacances scolaires comme « tout le monde ». 

« Autant acheter un mobil-home ! » se diront précipitamment quelques vagabonds des mers. Pourtant dans l’exemple ci-dessus, le nombre de « sorties » de la personne vivant soi-disant en rade de Villefranche, n’est peut être pas supérieur à celui des autres plaisanciers avec place au port, et peu importe d’ailleurs. Il faut plutôt pointer la banalité de la réponse au faux jeu des « questions/solutions ». L’idée que vivre sur l’eau, peut être un mode de vie à part entière et plus encore, n’est pas envisageable. 

Tout comme on préfère ne pas voir les particularismes du confinement pour ceux qui ont abandonné  leur « vie d’avant » pour vivre en camping-car ou en camion aménagé, on fait mine de croire qu’absolument tout « plaisancier » a automatiquement une place dans un port, un domicile à terre.

La loi est claire concernant le paiement de l’escale : forcée ou non, il faut régler la note. En bref, si vous étiez temporairement dans un port autre que celui où vous avez votre place (payée) habituelle, vous avez le droit de vous y rendre. Dans le cas contraire, même si vous aviez envisagé de partir, l’interdiction de naviguer vous oblige à y rester. C’est logique.

 En revanche, quand vous êtes libre comme l’air dans un abri naturel, et qu’on vous demande de rallier obligatoirement au plus vite un abri payant au prétexte de la notion de « port d’attache », il y a de quoi s’interroger… Certes, l’autorité maritime a parfaitement le droit d’imposer un lieu de refuge et décider que ce sera un port mais dans le cas présent, c’est une inversion du motif valable reconnu jusqu’alors car ici, le navire ne présente pas « un danger grave et imminent » et n’a pas demandé de l’aide…  
Petit rappel tout de même à propos de l’accès d’un navire en difficulté dans un lieu de refuge :
 Le droit international ne comporte aucune obligation ni restriction à l’accès d’un navire en difficulté dans un lieu de refuge. Seul existe l’article 11 de la Convention de 1989 sur l’Assistance crée ce qu’on pourrait appeler une « obligation de réfléchir » mais n’impose rien ni au navire ni à l’Etat côtier.

En principe, son (ou sa) capitaine peut juger du moment où il devient nécessaire de se mettre au port sans nuire aux dispositions de circulation durant la pandémie. Il a même tout intérêt à rester éloigné si les cales sont pleines et que toutes les conditions sont réunies pour sa sécurité. Kafka au secours ! Le Château nous tue…

 
Pour faire bonne mesure, on n’oublie pas ici encore de nous rappeler que « c’est pour notre bien », cela sans omettre le « sens civique » qui nous ferait défaut si l’on a le malheur de mal penser encore :

En outre, en cas d’accident pouvant survenir à votre navire, tel un échouement, des moyens de secours seront mobilisés, alors que leur action est prioritaire pour la gestion de la crise du Covid-19.  Il convient de faire preuve de sens civique.

Certes, les sauveteurs en mer sont extraordinaires en France, c’est un privilège de qualité et de service pas toujours présent ailleurs, et tout un chacun peut en avoir besoin un jour sur l’eau. À terre dans un service dédié aux patients atteint par la Covid-19, il est permis de douter de leur efficacité mais bon… 
 
C’est à se demander pourquoi, au regard de sa dangerosité et des services de soins détournés à son usage en cas d’accident, il n’est toujours pas interdit de conduire une auto. 
 
« Ah oui… mais non… L’auto n’est pas un loisir mais un moyen de locomotion tandis que la « navigation de plaisance », est seulement une activité récréative encadrée, rentrez-vous cela dans la tête ! » 
 
Sauf que ceux qui croient à ce message, se mettent d’emblée dans une position d’assisté et il n’est pas étonnant d’ailleurs que les primes d’assurance grimpent tant la pratique de la voile a changé.
 
En tout cas, si l’on suit la pente logique de ce raisonnement, c’est pire que le rasoir d’Ockham : il semble nécessaire d’interdire à tout jamais le mouillage, et plus encore. Pourquoi pas ? Un jour peut être, seul l’usage de la trottinette sera autorisé et il faudra sortir obligatoirement casqué dans la rue.

Jour d'avant et jour d'après !

Dans une société de plus en plus fatiguée et grise, il ne faut pas compter sur l’intelligence de nos gouvernants dès qu’une situation sort de l’ordinaire. Nos « élites » se sont par exemple inquiétées du manque d’accès à « Youporn » pendant le confinement. Il paraît que nous sommes en guerre. En Idiocratie, nos armes pour la combattre sont à la mesure de notre époque : 
https://www.lesinrocks.com/2020/03/25/actualite/medias-actualite/si-tu-youpornes-a-22h30-ca-gene-personne-le-dialogue-surrealiste-entre-des-ministres/
Un problème rapidement réglé ! « Babar » pour les plus petits, « Jackie et machin » pour les plus grands et à la tête de l’État, on peut pousser un soupir de soulagement car les enfants dorment enfin à poings fermés ! Un moment, ils ont voulu régler aussi le problème des plus vieux inoccupés, en maintenant la possibilité pour les chasseurs de jouer en pleine nature du seul fusil dont ils disposent.  Les associations sont vite montées au créneau contre un passe-droit jugé inacceptable quand même une ballade sur la plage ou dans un parc est interdite aux enfants. Cette action démontrant l’insomnie de quelques uns, on a cru à une résistance passagère et qu’ils finiraient par succomber à la litanie hypnotique et douloureuse du comptage des morts et malades frappés par la maladie Covid-19, celle égrenée à l’heure de Pimprenelle et Nicolas et du marchand de sable jouant du pipeau.
Que nenni ! Des remous ici et là sur les réseaux sociaux ont été la preuve de quelques mécontentements…
Le confinement ne pouvant durer éternellement, et histoire d’aider aux bons réflexes de nos forces de l’ordre épuisées, il a donc fallu songer à une grande commande de gaz soporifique en prévision du réveil en fanfare des gilets jaunes, rouges et autres couleurs comme le blanc des blouses des soignants soumis à rude épreuve ! Cette commande contrairement à cel unele de masques, a été faite promptement sans tergiverser.
https://blogs.mediapart.fr/avellino/blog/070420/3-mars-3-millions-de-gaz-lacrymo
 
D’autres joujoux sont au programme pour le jour d’après qui sera évidemment comme le jour d’avant :
 
 https://www.liberation.fr/checknews/2020/04/15/pourquoi-le-ministere-de-l-interieur-vient-il-de-commander\ -des-drones_1785166      
                                                                            

Quand le Pouvoir vous ``like``...

Bienvenue dans la societe annoncée par Damasio !

Derrière le drapeau jaune de la quarantaine, se cache désormais un système de contrôle plus moderne dont l’efficacité pour juguler les contagions, reste à prouver. En revanche, son action à l’encontre des libertés individuelles, est redoutable.

En attendant le tracking, le vaccin, le certificat sanitaire et le tatouage pour le bien de tous, on peut toujours rêver à notre prochain départ… pour quelques ronds dans l’eau à partir de juin.

Néanmoins, selon la source ci-dessous, il y aurait une lueur d’espoir dans la nuit qui n’en finit pas :

https://www.lopinion.fr/edition/economie/coronavirus-emmanuel-macron-envisage-fermeture-frontieres-moins-jusqu-215897

Toutefois comme pour la fiabilité des tests de dépistage du Covid-19, les dates de réouverture des frontière restent incertaines (plutôt une prévision vers le 30 septembre d’après une dernière information). 

L’irruption d’un nouveau type dangereux de coronavirus transmissible aux humains, est un coup d’arrêt à la liberté de voyager pour des raisons certes compréhensibles. Du jour au lendemain, tout peut changer selon la « gravité de la situation » (sic, resic et sic sic sic). « D’accord, d’accord ! Mais il ne faudrait pas nous refaire le coup du coronavirus, deux fois… hein ! »

Malgré les pertes occasionnées, les conséquences sont toutefois  limitées et transitoires pour les vacanciers et les professionnels expatriés. Il en est tout autrement pour les nomades des mers qui  doivent en plus, composer aujourd’hui avec des problèmes qui n’existaient pas à la grande époque du voyage des années 70. 

La pollution des océans n’est pas un leurre. Îles de plastique  , tonnes de sargasses s’accumulant, corail mort, bactéries qui pullulent… la liste est longue mais l’appel des scientifiques reste lettre morte ! Le changement climatique déclenche une controverse ardente chez les terriens tandis que pour les gens de mer, c’est une réalité subie, une composante à ne pas oublier dans la planification du voyage. 

L’eau de surface des océans se réchauffe plus tôt et le reste plus longtemps, l’une des raisons d’une modification de la saison des cyclones. Ils sont plus violents comme les typhons plus nombreux qui se déplacent différemment aussi. 

De fait, la saison de navigation change pareillement car il faut s’adapter à l’instabilité de la nature. À tout cela, il faut ajouter un autre type d’instabilité, celle politique dans de nombreux pays et le terrorisme qui va avec. Sans compter la montée de la piraterie maritime très réactive et opportuniste.  

Le Covid-19 qui s’étend sur la planète, semble être le coup de grâce. Pas exactement ! Il fait partie des signes annonciateurs d’une guerre pas seulement économique mais idéologique entre vieilles et nouvelles puissances. 
 

http://www.opex360.com/2020/04/13/un-groupe-aeronaval-chinois-constitue-autour-du-porte-avions-cns-liaoning-se-deploie-en-mer-de-chine

 

Liberté contre sécurité ou sécurité contre liberté ?

Est-il encore temps de bâtir une société sans ce faux antagonisme ?

Au-delà de la querelle sur la mondialisation, la déforestation etc. qui seraient des accélérateurs de la propagation des virus (rappelons qu’ils étaient là avant l’arrivée de notre espèce et qu’il est possible avec certains de cohabiter, ils sont mêmes indispensables dans notre corps), la gestion officielle de la pandémie montre des dysfonctionnements comme la partialité de l’OMS par exemple ou l’interdiction d’une enquête externe en Chine. Une dictature qui dérange peu, et envers laquelle il y a une grande complaisance puisque elle produit presque tout ce que nous consommons. 

Malgré les bêlements hypocrites de nos personnages politiques de droite ou de gauche, elle est d’ailleurs en train de devenir tranquillement un modèle de gouvernance. Le « monde dit libre » qui avait dénoncé en son temps, la dictature des Soviets, est incapable de se réfréner aujourd’hui face à toutes les promesses rendues possibles par le capitalisme communiste. 

Lorsqu’on souhaitait avant, se faire une idée des changements à venir immanquablement dans notre vieille Europe, on regardait du côté des U.S.A très doués pour la manipulation. Désormais, il suffit de se tourner vers l’Empire du Milieu et sa société basée sur le contrôle brut des gouvernés. À eux, il n’est pas demandé de changer mais d’obéir simplememt. Quelle douce chanson en Occident où l’efficacité est la plus belle des vertus de l’Enterprise ! Plus le fossé se creuse entre riches et pauvres, plus les gouvernants officiels ou occultes ont peur du peuple. Au nom de la lutte légitime contre le terrorisme, on nous a fait avaler bien des couleuvres, au nom de l’urgence sanitaire toute aussi légitime, on veut nous en gaver encore. Les solutions sont toujours les mêmes malheureusement : la surveillance généralisée du troupeau. 

La dernière en date des atteintes à la liberté des humains, le traçage par l’intermédiaire de l’application StopCovid

Au lieu d’une étiquette attachée à l’oreille percée des bovins et autres mamifères destinés à la boucherie, on nous propose ici une « solution » technologique sur notre téléphone portable. 

Quid de tous ceux qui n’en ont pas ou qui ne l’allument pas toujours ? 

Et ensuite, après le Covid-19 ? 

Ses variantes : StopSida ou StopHépatite, StopGrippe etc. seraient finalement autant credibles si l’on met le doigt dans l’engrenage.

Afin de faire admettre cette application, on nous explique qu’elle ne sera pas obligatoire. Certains n’hésitent pas cependant à réfléchir à notre servitude volontaire en proposant des « carottes » pour nous y inciter plus que fortement. Ils promeuvent un accès plus rapide aux soins selon que l’on aura accepté ou non cette application. C’est peu  dire que le chantage sous-jacent va influencer nos comportements. 

Pour ou contre le traçage des humains par leur téléphone ?

D’après les derniers sondages, la population se partage entre deux camps à peu près égaux sur cette question cruciale. Les plus inclins à y recourir seraient ceux de la generation « Fessebouc«  déjà bien dressée. La critique est aisée vu le zèle habituel des pourris aux costumes gris et aux tempes grises durant chaque période de crise. Ceux-ci étant toujours en recherche des têtes qui dépassent, ne supportent pas qu’on sorte des sentiers battus. Pour contrôler, il faut avoir tout le monde sous la main mais les forêts et les océans sont trop vastes… Regroupons-nous dans des habitats « modernes«  et conformes ! Un virus et hop une amende à qui se retire de la société ! Un bateau au mouillage plus loin, une famille peinarde dans un refuge de montagne ici, des jeunes à l’abri dans une grotte là-bas et les voilà dénoncés… Leur choix est jugé « dangereux« . Pour qui ? Leur santé est pourtant peu préoccupante comparée à celle de la foule de gens pressés dans les rames du métro, en dépit du coronavirus tueur.

En première ligne du front, les nomades de la mer subissent sans filet, tous les aléas d’un monde en roue libre ! La République des pirates a fait long feu ! L’esprit est resté mais la planète se retrécit. Il est loin le temps du simple drapeau jaune…