Un mois plus tard :
Il n’y a que cinq ou six milles à faire pour atteindre l’endroit où une grue sera capable de le soulever afin de le mettre sur un camion qui le déposera chez nous. Sans moteur et sans vent, ce n’est pas évident d’autant qu’il sera impossible de slalomer là où il faut l’amener : un semblant de quai minuscule au fin fond de Balaruc avec une multitude de rafiots faisant barrage de chaque côté. Il nous faut une solution…
Puisqu’il y a une chaise pour hors-bord, il suffit d’en louer un pour la journée.
Avec 7 CV et un peu d’enthousiasme, c’est « fingers in the noze ! »
Décidément, le bateau (ou ce qu’il en reste) veut être sauvé car il fait tout comme il faut pour partir vite loin d’ici. D’abord, malgré ses voiles fichues, il profite de la moindre brise pour avancer. Ensuite, malgré le hors-bord poussif pour 6 T de ferraille et mon stress à la barre qui en découle, il se débrouille pour poser gentiment sa quille là où Bob mon bricoleur, l’a décidé très exactement. Oui en plus, il n’y a pas assez de fond pour son tirant d’eau mais il est nécessaire de le rapprocher au maximum. Une fois en l’air, tout le monde s’attroupe enfin pour admirer la cargaison de moules accrochées au bateau. Allez hop fini le spectacle… direction la cambrousse !