Greta, Mila…  où sont les adultes ?
Greta, Mila… où sont les adultes ?

Greta, Mila… où sont les adultes ?

Seulement Janvier… et déjà le mois des regrets  ! 

                                       2019 # AvecGreta ou # ContreGreta

L’année dernière c’était hier, et impossible de rester insensible à la polémique suscitée par les prises de position de Greta, une petite Suédoise de seize ans. Presque une enfant mais déjà mobilisée pour la protection de la planète suite au changement climatique qui s’accélère. Barbons offusqués par ses propos ou ravis de la crèche en admiration devant ses tresses, tous faisaient mine d’y attacher beaucoup d’importance tout en enterrant le vrai problème.  

Rappel des faits : la terre est vraiment cradingue, les abeilles tombent comme des mouches, les températures montent, le climat se dérègle plus vite depuis l’ère industrielle et cetera. Sur ce sujet, la gamine avait découvert que les adultes sont des salauds d’égoïstes qui ne pensent qu’au présent. Rien qui ne sorte de l’ordinaire à cet âge ! Toutefois au lieu de se réfugier dans Harry Potter ou Instagram afin d’oublier entre potes, la vilenie du monde, Greta avait décidé alors d’enclencher une sorte de grève de l’école, histoire de faire entendre « sa révolte », soit donc faire une incursion avant l’heure dans le monde des grands. C’eût été en temps de guerre déclarée contre le nazisme, la petite aurait été décorée pour sa bravoure. À l’inverse, dénoncer l’immobilisme en matière de réchauffement climatique, ne mène aujourd’hui à aucune médaille. Peu de guerriers sur le front du climat beaucoup de bavasseurs et plus ils parlent, plus ils disent des sottises. C’est humain y compris lorsqu’on s’appelle Greta et que l’on milite dans le camp écologiste. Désormais elle a appris que l’oppression coloniale, le racisme et le patriarcat (sic) sont les moteurs du réchauffement climatique et elle souhaite nous faire partager sa révélation. Une surprise qui n’en pas une puisque c’est dans l’air du temps non pas climatique mais politique ! Le recyclage ne s’applique pas qu’aux bouteilles en plastique. Greta n’est plus à une énormité près. Après tout, c’est de son âge et on la promène justement parce qu’elle a seize ans. Petite idole en bronze pour les uns, l’enfant roi très agaçant aux yeux des autres.

En réalité, l’ordre mondial des adorateurs de la croissance à tout prix, n’a jamais été menacé par la parole des enfants mais on en a fait et on continue à en faire des tonnes à l’heure de la communication à toute vitesse.

# Avec Greta ou # Contre Greta, quelle sottise ! On peut saluer l’obstination et le courage d’une petite jeune fille passionnée tout en mesurant au juste poids les effets d’une telle démarche. Le Paradis des innocents est pavé de mines. Sous couvert de débat « honnête », on ne se sera jamais autant (faussement) questionné sur la responsabilité des activités humaines dans la rapidité du réchauffement climatique.

Quand on s’indigne des paroles d’une adolescente sur ce sujet, c’est pour mieux éviter d’y réfléchir. Les adultes ont déserté… restent les enfants pour dénoncer.

 La nature a bon dos. La liste est trop longue à énumérer concernant ses méfaits. Pendant que tous les Bouvard et Pécuchet baragouinent leurs explications scientistes à propos par exemple de l’impact des taches solaires sur le climat, des millions d’animaux meurent eux à cause des déchets de plastique dans les océans.

https://cogitersansagiter.com/septieme-continent-vortex-et-iles-inconnues/

Est-ce que l’activité du soleil est aussi responsable des îles de plastique qui grandissent un peu partout au gré des courants, de la prolifération de l’algue verte sur nos côtes bretonnes, de la montagne de merde de cochon en Bretagne, en Chine et ailleurs, des hormones et pesticides dans l’eau ?  Autre exemple très ordinaire, à force d’habitude, on ne s’inquiète pas plus de l’ammoniac qui pique les yeux et fait tousser dans les campagnes au moment des épandages dans les « champs » ; on ne parle pas ici de petits pipis :

http://www.eau-et-rivieres.asso.fr/media/user/File/PDF/Lammoniac_polluant_des_sols.pdf

Si ce n’est le soleil, c’est donc le volcan ? Est-ce que l’activité volcanique est responsables de la pollution de l’air qui tue chaque année environ 47 000 personnes rien que dans notre pays ?

Franchement, on nous prend pour des cons, c’est épuisant et cela ne fait que commencer !  

 

                                              2020 #AvecMila ou #ContreMila

L’année 2020 à peine entamée, nous voici maintenant propulsés dans un nouveau faux débat à cause d’une autre gamine. Elle aussi est âgée de seize ans, elle aussi ose mettre les pieds dans le plat. Le sujet est tout autant sérieux que le précédent, bien que très différent et la jeune fille n’est pas Suédoise. C’est Mila la petite Française aux cheveux violets qui a franchi cette fois, la ligne en affirmant son dégoût de la religion ou plutôt seulement son irrévérence typique de l’esprit français. Propre à l’histoire de notre pays, l’insolence est devenue péché mortel depuis peu. Action, réaction ! Ils sont nombreux à vouloir faire rôtir l’adolescente au plus vite.

Rappel des faits : une altercation sur un réseau social entre un dragueur et une draguée qui se refusait. Du coup, harcelée et injuriée au prétexte de son origine trop française, de son manque de religiosité, trop ceci ou pas assez cela et surtout trop attirée par les filles plutôt que par les garçons, la gamine a déclenché un tsunami en répondant à l’injure par une autre injure ! Horreur et sacrilège, elle a dit qu’elle mettait « son doigt dans le trou du cul de la religion ». Seule cette phrase fut considérée comme gravissime, cela parce qu’elle concerne, on le devine très vite, une religion qui fait l’objet d’une protection spéciale de la part des autorités. De celle-ci, il n’en faut rien dire. Comme pour Voldemort dont il est interdit de prononcer le nom à haute voix ou de l’écrire en public. Sachons juste qu’on peut rigoler en France uniquement de l’épinglé sémite sanguinolent sur sa croix. Même en colère, ses adeptes ne brandissent pas des menaces de mort. Ils iraient vite en tôle. De manière générale, ils sont plutôt respectueux des croyances d’autrui.  Les grands Manitou s’y emploient en faisant croire à un message de paix universel malgré les têtes de leurs croyants qui roulent par terre en certaines contrées. 

Ce n’est donc pas un hasard si c’est une enfant athée qui a fait une grosse boulette ! Un autre avant elle, l’année dernière s’était moqué d’une  « boite noire » si prisée qu’une foule énorme se rassemble tous les ans afin de tourner autour avec ferveur. La décapitation lui avait été promise sans que cela ne choque pas vraiment les médias si prompts pourtant à débusquer la haine. 

« L’affaire Mila » va nous occuper certainement toute l’année mais en nous détournant toujours des vrais enjeux. Après les tresses de Greta la Suédoise et de sa spécificité Asperger tant calomniée, on parlera des cheveux violets de Mila la Française, de son mauvais goût en matière capillaire et surtout de sa vulgarité offensante. 

Qu’est-ce que cela à voir avec la polémique qui agite le petit monde de la communication ? Rien, absolument rien mais cela donne un portrait négatif de l’adolescente qui peut plaire aux gardiens d’une conception hypocrite de la laïcité. Ces derniers s’inquiètent de l’outrage fait aux croyants lorsque quelqu’un se moque de la religion. Un problème qui ne devrait pas en être un sauf si l’on habite au Pakistan.

Qui offense qui ?

L’athée n’offense personne en introduisant « son doigt dans le trou du cul de la religion », le vide n’a pas d’anus. Le symbole n’est pas vulgaire, il est parfait pour décrire une situation ubuesque. La condamnation de l’athée fait pourtant consensus. Aujourd’hui, la bigoterie n’est plus l’expression du fanatisme mais une « liberté » à conquérir au pays des droits mal compris. 

En principe, la loi française n’oblige pas à respecter quelque chose qui n’existe pas. Dans la vraie vie, c’est une autre histoire puisque l’on veut nous faire accepter l’idée que certains aspects de la religion monothéiste la plus récente propagée en ce bas monde qu’est l’Occident laïc, fait partie de l’identité d’une personne comme la couleur de peau ou l’origine ethnique. Puisqu’il n’est pas possible de se prévaloir du droit à ester en justice pour blasphème, une pirouette intellectuelle est en effet nécessaire pour arriver à faire taire les athées. Critiquer la religion serait critiquer la personne croyante elle-même donc passible des tribunaux. 

Grâce aux juges, les apostats et les mécréants, hop au goulag ! Quant à tous ceux qui ne partagent pas nécessairement une même vision de la foi parce qu’ils lisent le Coran en diagonale plutôt qu’à la lettre, tant pis pour eux ! On ne leur demande pas leur avis. Au prétexte du « pas d’amalgame », ils font déjà partie des pertes et profits sur la ligne comptable du contrat passé entre les politiques et les fanatiques.

À défaut de remettre le blasphème au goût du jour, les fanatiques cherchent à créer de toutes pièces un nouveau racisme, seul thème à la mode susceptible d’abattre la contestation des épris de liberté. Après tout, les tribunaux de la Charia sont déjà introduits en Occident. Il suffit seulement de pousser plus fort, une porte déjà bien entrebâillée. 

Athées, agnostiques ou croyantes de l’une des trois religions du Livre, les femmes ont toujours payé le prix fort dans cette lutte sans merci entre ceux qui se servent d’une divinité pour gouverner et ceux qui  refusent de ployer le genou. Peu sont lucides quant à la soi-disant « liberté » de porter le voile par exemple : 

http://nadiageerts.over-blog.com/2016/09/lettre-ouverte-aux-citoyennes-musulmanes-voilees-et-feministes.html

Pendant un moment, les athées ont respiré. Les églises se sont vidées peu à peu car la peur du bâton c’était fini en terre catholique ! Les sage-femmes n’étaient plus accusées de sorcellerie et brûlées en place publique, le curé ne venait plus dénoncer à la Maréchaussée : les couples non mariés, les enfants non baptisés, l’irrespectueux ayant refusé de lever son chapeau au passage d’une procession… Historiquement, les athées ne se sont pas rebellés pour défendre la religion mais pour en finir avec elle. Les charretées de prêtres réfractaires ont montré que le concept de laïcité n’avait pas été imposé avec des nounours et des fleurs. Il y a quelques années encore, les bondieuseries étaient admises tant qu’elles restaient confinées à la sphère privée. Et même si certains regrettaient de ne pas prêter serment la main sur une Bible, chacun au fond de soi, savait parfaitement ce qu’il en était quant à son degré de piété sans que cela nuise à la tranquillité de son sommeil, la nuit. Son voisin ne le jugeait pas. Une fois, la religion tenue en laisse, les athées ont arrêté de « bouffer du curé » et ont rangé les fourches. La leçon semblait apprise… Grave erreur !

Quelques sournois du monothéisme ont trafiqué le récit de cette guerre de libération et s’échinent maintenant à nous expliquer que la laïcité, ce n’est pas seulement le « droit » d’exercer sa croyance, il faudrait aussi afficher sa bigoterie en dépit de l’athée qui se sent agressé par ce déballage. Dans le meilleur des cas, l’athéisme est présenté comme une croyance parmi d’autres croyances. Les unes et les autres étant respectables, c’est à dire d’égale valeur, obligation serait faite à chacun de ne pas offenser l’autre. On comprend les minauderies d’un Pape à l’égard du grand Mufti et vice et versa mais les athées n’ont ni pape ni mufti ni grand chamane pour les défendre. Ils n’ont que leur raison à disposition. 

« # je suis athée », n’est pas faire profession de foi. L’athéisme n’est pas une religion. Les athées n’ont ni église ni mosquée ni synagogue. C’est donc un marché de dupes que de les imaginer à égalité avec les machines de guerre que sont les organisations religieuses !

La laïcité a été inscrite dans le marbre de nos institutions afin aussi (ne l’oublions pas) de protéger les athées des assauts du fanatisme. Quand chacun chez soi ou dans un lieu consacré, pratique la croyance de son choix au lieu de l’afficher sur la place publique, c’est un gage de sécurité. Quand on favorise son expression à l’école, dans la rue ou au travail, parce c’est nécessaire au pouvoir du moment, on oublie les leçons de l’Histoire. Celle-ci nous rattrape tôt ou tard lorsque nous sommes obligés de prendre parti. Le concept intégrateur de la religion a fait long feu. Selon les convictions de notre époque, on pleure sur la mère obligée d’enlever son voile lors d’une sortie scolaire. On conspue celle dont le décolleté affiche une petite croix. Gare à celui qui affiche une calotte sur le crâne. On veut nous faire croire à une bataille entre les religions du Livre mais les deux premières ont subi de tels revers qu’elles ont appris à battre leur coulpe lorsque la situation l’exige. Seule la plus récente, avance conquérante sous la poussée de quelques uns ignorants de la spécificité française. Ils ne s’imaginent pas agressifs. Sûrs de leur bon droit, ils pensent pouvoir faire croître hors sol des normes religieuses d’un autre temps. 

Horrifiée par les menaces immédiates sur sa vie, la petite Mila a été obligée de s’expliquer sur un plateau de télévision. Dans ce confessionnal à la mode anglo-saxonne, elle ne s’est pas présentée en robe de bure et la tête couverte de cendres. Néanmoins, elle a reconnu sa vulgarité, s’est excusée en même temps d’avoir blessé les gens tout en revendiquant le droit au blasphème. Brave petite ! Courageuse mais piégée par ses propres paroles ! Le journaliste lui a demandé alors de répéter afin de supprimer tout doute. Sans malice, elle s’est exécutée et d’un coup, a rendu réel un concept inexistant dans notre pays qui n’est pas le Quatar. Depuis, la messe est dite. La laïcité est morte… Pour le cas où l’on aurait mal compris, certains en rajoutent une couche en nous rassurant sur le fait que nous avons le droit de blasphémer en France, c’est déjà accepter l’idée d’un blasphème donc d’un délit possible…

Grâce à une lycéenne  n’ayant réclamé que le droit de ne pas être harcelée et injuriée, la confusion sur la liberté d’expression comme synonyme du droit au délit de blasphème, aura le même effet sur les foules que Greta disant à la tribu des jeun’s que le colonialisme (des blancs) explique tout et n’importe quoi. Par la force des choses, les deux adolescentes sont contraintes d’endosser des habits trop grands. Greta a quitté l’école parce qu’elle a un objectif messianique concernant le climat, Mila est empêchée d’y aller à cause des menaces de mort à son encontre. L’une et l’autre sont les victimes de la lâcheté. Elles seraient insouciantes et vaqueraient à des occupations propres à leur âge dans un monde normal où les adultes prennent leurs responsabilités. Malheureusement, elles ne sont pas protégées.  Si la petite Greta subit des attaques sur son physique ou sa particularité en tant qu’Asperger, la jeune Mila risque sa vie pour ne pas être croyante et l’affirmer.

 En haut lieu, on a déjà distribué les bons points de conduite. On a regretté la vulgarité de cette adolescente tout en reconnaissant sa liberté d’exprimer son opinion à l’égard d’une religion. Tout de même, il s’en est fallu d’un chouia. On peut tortiller du croupion sur les marches de l’Élysée en chantant des paroles ahurissantes lors d’une fête officielle organisée au plus haut niveau de l’État, on peut gloser dans une radio gouvernementale sur la sexualité d’un messie cher aux chrétiens, on peut ricaner et se réjouir tout haut de l’incendie d’une cathédrale mais tout à coup, il est apparu urgent au Ministère public de définir et la vulgarité et l’offense à la conscience dans le cas d’une gamine de seize ans qui ne mâche pas ses mots…

Au pays du « en même temp », le message a été reçu cinq sur cinq . Vous avez le droit de critiquer mais fermez-la c’est bien mieux.

# Je suis Mila ou # Je suis contre Mila ? Encore un faux débat concernant un problème que les « représentants du peuple » se refusent à régler ! Des prétendants à de hautes responsabilités, dépositaires du pouvoir de protéger les enfants pour certains, ont prouvé dans cette affaire, leur inconsistance intellectuelle et morale quant à leur défense de la laïcité. Une ministre a été jusqu’à évoquer « l’offense à la conscience ». 

Se préoccupe -t-on ici de l’offense à la conscience de l’athée ? 

Non, c’est bien connu qu’il (ou elle) n’a pas de conscience… Quelle que soit la religion, l’athéisme a toujours été combattu. Les athées n’ont nul besoin d’une divinité pour s’empêcher de trucider leur prochain, ils sont cependant considérés comme immoraux et sans spiritualité, la transcendance les laisserait froids comme de vulgaires matérialistes qu’ils ne sont pas nécessairement toutefois.

Aujourd’hui les athées sont cernés à nouveau mais par la multiplication des tenues afghanes au pays de Rabelais et Roger Vadim. S’ils s’en émeuvent, on leur raconte qu’il faut être « inclusif », mot bateau au service du relativisme qui fait accepter la barbarie chez des féministes dites « modernes ».

https://www.marianne.net/societe/un-planning-familial-ramene-le-port-du-voile-un-signe-de-modestie-et-refuse-de-condamner-l

https://www.marianne.net/politique/laicite-au-planning-familial-marlene-schiappa-demande-des-explications

« Ni putes ni soumises », c’est fini ! L’excision n’est plus condamnée au nom de la pluralité des cultures. On explique que le voile n’est qu’un fichu dont il ne faut pas avoir peur bien que l’arborer, c’est afficher « sa modestie » et « sa pudeur ». 

 » Ma modestie est grande. Quand elle se hausse sur les pointes, elle arrive presque au nombril de mon orgueil » a dit Paul Valéry.

Quelle vanité que le voile pour certaines, quel esclavage pour d’autres ! 

« Cavaillon : battues pour le refus de porter le voile et de suivre l’école coranique » (La Provence)

https://www.laprovence.com/actu/en-direct/5900317/cavaillon-battues-pour-le-refus-de-porter-le-voile-et-de-suivre-lecole-coranique.html 

Quant à la pudeur, Marc Twain aurait dit de nos jours qu’elle est née avec l’invention du voile et plus récemment du burkini. Quand la religion devient bigoterie, elle est toujours dangereuse :

https://www.courrierinternational.com/magazine/2013/1199-musulmans-contre-islamistes

En Occident, il est temps de se rappeler les effets dramatiques des guerres de religion. Les procès de l’inquisition, les tortures, les excommunions, les interdictions d’enterrement, la chasse aux hérétiques et aux athées en terre chrétienne, ont ravagé bien des familles notamment dans le Sud de la France. On croyait cela derrière nous…

https://data.bnf.fr/fr/13324715/ligue_d_action_anti-catholique_france/

Une ligue d’action anti-catholique est possible sans être mis au ban de la société. L’humour anti-catho enfonce des portes ouvertes aujourd’hui.  Mieux ou pire, la répulsion est si grande qu’il suffit que des catholiques se positionnent sur une question qui fait débat pour discréditer d’office toute polémique sur le sujet incriminé. Nous en devenons ridicules et partiaux lorsqu’il est nécessaire de réfléchir… Malheureusement, c’est devenu un réflexe pavlovien tant nous savons tous qu’il suffit de peu pour que la bête se relève et agresse à nouveau.   De fait, en ces nouveaux temps de guerre dans le monde sous fond de religion, les chrétiens sont les victimes oubliées de notre époque. Par contre, notre complaisance est grande à l’égard des religions qui ne sont pas nées sur les terres de nos ancêtres. Là, aucun réflexe de survie ! 

Ailleurs cependant, des femmes courageuses montrent la voie :

https://www.youtube.com/watch?v=CvcM3TJZ74Q

https://www.nytimes.com/2018/07/03/books/review/masih-alinejad-wind-in-my-hair.html

Faudra -t-il bientôt en France, organiser des processions sans voile où l’on s’affirme donc modeste avec les cheveux au vent afin que les femmes athées, se fassent entendre elles aussi, à notre époque ? 

L’athéisme dans la civilisation judéo-chrétienne est toujours mal vu, l’athéisme dans le monde musulman est enterré.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2017/12/20/l-atheisme-ce-tabou-du-monde-musulman_5232132_3232.html

La voie de la raison n’est pas facile à atteindre malgré un chemin très bien éclairé par quelques esprits vifs :

https://la-voie-de-la-raison.blogspot.com/2016/04/Rachid.Abou.Houdeyfa.html

https://la-voie-de-la-raison.blogspot.com/2018/10/fawzia-zouari.html

https://sisyphe.org/spip.php?article2815

Soyez hastag tout le Saint Frusquin mais surtout pas vous-mêmes, ne réfléchissez pas, ne devenez pas des adultes… Participez à l’hystérie collective qui monte comme une vague puis vous rejette hébété sur la grève. 

Vous voilà l’esprit empli d’un conte cauchemardesque en forme de slogan raconté par une grand-mère affable, tenancière d’une boutique de niquabs ! 

Bienvenue en Frankistan !

Les chefs tribaux d’un petit pays se lamentaient fort car ils ne savaient plus comment s’enrichir. Avant, ils vidaient les poches des habitants mais elles étaient vides à force de rapacité. Alors l’idée leur est venue de quémander un peu de monnaie auprès des collègues régnant sur les déserts au loin. Ces derniers avaient eux-mêmes un problème à résoudre : un manque de victimes pour entretenir la bigoterie de leurs sujets.

Il est vrai qu’en matière de religion, on n’est jamais trop gaga… s’il n’y a plus personne à lapider ou égorger pour délit de blasphème, on s’amuse beaucoup moins. Mieux, c’est du temps de cerveau à nouveau disponible pour réfléchir et hop, un tyran est défait ! 

Quoi de plus alléchant que d’exporter alors le fanatisme dans le petit pays plein d’idées mais sans pétrole ! Le goût du sang était oublié depuis longtemps, la religion n’était plus l’excuse des monstres, les habitants confiants relevaient un peu trop la tête. Il était temps de les faire revenir à l’âge de pierre et d’en profiter pour faire deux coups. Ravis du nouveau contrat, tous les dirigeants se frottèrent les mains à l’idée que partout, chaque héritier des Celtes ait enfin peur de son ombre… Ces derniers furent donc vendus en échange de gros sous ainsi que tous les naïfs qui les avaient rejoints, pleins d’espoir dans leur nation d’adoption.  

Le petit pays se transforma peu à peu. Nul n’en réchappa y compris les réfugiés ayant fui le fanatisme ailleurs implanté. 

Les pas assez croyants furent sommés de le devenir. Les trop croyants eurent enfin l’assurance de vivre leur «foi » grâce à tous les non croyants mis à disposition pour leur agrément. 

Ainsi est né le Frankistan ! Depuis, c’est la fête tous les jours et à chaque étage !

Trop d’interdits tue la religion mais celle-ci maintient au pouvoir. 

Fanatiques de toutes contrées, venez nous rejoindre en Frankistan, vous ne le regretterez pas… Les lumières se sont éteintes. La terre ne tourne plus autour du soleil. La liberté d’expression n’existe pas. La liberté de penser est un leurre. Les femmes ne sont plus l’avenir de l’homme, elles affichent leur « modestie » et leur « chasteté » et encore, ce n’est pas assez. 

Bref, c’est comme chez vous mais en mieux… grâce au petit cadeau de bienvenue. En effet, nul besoin de se serrer sous la ceinture pour s’affirmer bon croyant en Frankistan ! Jouir sans entraves en bas avant le Paradis céleste et ses houris, c’est possible au pays du «en même temps». D’abord, le joli minois des filles non voilées vous est promis, vient ensuite les délices de votre mariage avec Belphégor dont la  virginité est garantie par le grand frère. 

Si l’une des non voilées refuse vos marques de virilité, appelez vos copains pour la contraindre. Pas d’inquiétude vis à vis des autorités. Idem des associations de protectrices des femelles Sapiens. Vous ne serez pas déçus car un de leurs crédos, c’est justement la défense de l’abat-jour sur la tête des femmes. Ce nouveau symbole du féminisme explique sans doute leur mauvaise vue car les blanches n’ont aucune valeur à leurs yeux. Leur révolte est qualifiée d’islamophobie. Elle est bien finie l’époque des batailles où toute poitrine dehors, la Gauloise pouvait charger l’ennemi avec autant de rage que son homologue masculin. Certes, restent encore quelques sales habitudes à dénoncer mais bon, c’est ce qui fait justement l’attrait du Frankistan ! Les filles font toujours la fête la nuit, et se pavanent dans les rues le jour au lieu de raser les murs. Pire, elles refusent de changer de trottoir parfois ! Les non caucasiennes, discrètes ou pas, et revendiquant les mêmes libertées, ne sont pas conspuées mais carrément ignorées. Le dédain à leur égard, n’est que pure « charité ». En effet,  leur attitude semble inconcevable aux dames patronesses du nouveau féminisme qui pue. Si des femmes d’une autre culture, ne rentrent pas chez elles pour se coudre un niquab et un burkini, il leur faut en assumer les conséquences, n’est-ce pas ! Soyez coquins, n’hésitez pas à balancer un beignet si résistance ! Vous ne serez pas incriminés dans les campagnes sur la violence faite aux femmes ou « Me Too », « Balance ton porc » et tutti quanti… 

En Frankistan 2.0, vous pouvez aussi chasser en ligne sans inquiétude. Si votre proie vous échappe parce que votre rencontre est virtuelle par exemple, offrez-vous au moins le plaisir de l’insulter et de la menacer, c’est toujours ça de gagné. 

Montrez au monde votre colère, votre mal être, chialez sur les réseaux sociaux… Quand on ose vous dire non, vous devenez une victime ! Une enquête sera ouverte contre l’impudente n’ayant pas compris sa fonction. Surtout quand vous lui rappelez avec sollicitude qu’elle n’est qu’une merde et que les nerfs à vif, elle exprime son talent « à enfoncer son doigt dans le trou du cul de la religion ». Quel gâchis ! Vous auriez préféré que ce soit dans le vôtre. On vous comprend. La rébellion est inadmissible et mérite châtiment. Avec un peu de chance, sa punition servira d’exemple.

N’oubliez pas ! En Frankistan, les lumières se sont éteintes. La terre ne tourne plus autour du soleil et cetera. C’est comme chez vous mais en mieux… On met tout en oeuvre pour vous plaire afin d’éviter la frustration du fanatique, une maladie qui conduit à mordre la main de son maître si elle n’est pas traitée rapidement. C’est écrit dans la charte d’accueil du bon croyant : « poignardez, égorgez, tabassez, violez, insultez, menacez… » Ces activités de plein air ou pas, maintiennent en forme et peuvent d’ailleurs, être pratiquées en groupe. Elles permettent d’attendre plus ou moins patiemment la mort qui apaisera enfin les insatiables trop inquiets.  Au pays des plaisirs sur terre, vous vivrez heureux sans que ne soit remise en cause la promesse des vierges après trépas. Bienvenue en Frankistan !